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Document d'information–A11H0002 (Resolute Bay)

Approches stabilisées

Accident

Le 20 août 2011, un Boeing 737-210C exploité par First Air effectue un vol d'affrètement entre Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest) et Resolute Bay (Nunavut). À 11 h 42, heure avancée du Centre, pendant l'approche vers la piste 35T, l'avion percute une colline à environ 1 mille marin à l'est de la piste. L'avion est détruit. 8 passagers et les 4 membres d'équipage perdent la vie. Les trois autres passagers sont grièvement blessés.

Approche stabilisée

L’atterrissage est l’une des phases les plus critiques d’un vol, notamment parce que l’appareil est plus près du sol et qu’il vole à vitesse réduite. Une approche stabilisée améliore les chances que l’appareil soit prêt à atterrir et que les pilotes soient prêts à accomplir les tâches exigeantes qui les attendent.

Comme le terme le laisse entendre, dans une approche stabilisée, plusieurs paramètres clés sont contrôlés et stabilisés avant que l’avion n’atteigne un point prédéfini. Ce sont, entre autres, le réglage de la poussée, le cap, la vitesse, le taux de descente et la configuration de l’avion (c.-à-d., position des volets et du train d’atterrissage).

Il y a plusieurs raisons qui font qu’on exige des approches stabilisées. De telles approches assurent des atterrissages plus uniformes et prévisibles, et laissent aux membres de l’équipage de conduite suffisamment de temps pour surveiller des éléments clés, comme les communications et le fonctionnement des systèmes, afin de parfaire leur conscience de la situation.

En établissant et en stabilisant les variables clés à l’avance, on a moins de corrections de dernière minute à faire, ce qui réduit la charge de travail pendant cette phase critique du vol. Par conséquent, lorsque les équipages arrivent au point prédéterminé où ils doivent décider s’ils peuvent atterrir ou s’il est préférable de remettre les gaz, ils ont plus d’espace et de temps pour le faire.

Ce processus contribue à la sécurité des vols.

L’enquête a démontré qu’il y a trop d’approches non stabilisées qui se poursuivent jusqu’à l’atterrissage, causant parfois des tragédies. Comme les moyens de protection actuels se sont révélés insuffisants, à moins de prendre d’autres mesures, le risque d’accident à l’atterrissage persistera.

Recommandation

En conséquence, le Bureau recommande que :

Transports Canada exige que les exploitants assujettis à la sous-partie 705 du RAC surveillent et réduisent le nombre d’approches non stabilisées qui se poursuivent jusqu’à l’atterrissage.
Recommandation A14-01 du BST

Processus

En vertu de la Loi sur le Bureau canadien d’enquête sur les accidents de transport et de la sécurité des transports, les ministres fédéraux doivent répondre de manière officielle aux recommandations du BST et expliquer ce qu’ils ont fait ou ce qu’ils feront pour combler les lacunes en matière de sécurité. À compter du 25 mars 2014, le ministre des Transports dispose de 90 jours pour répondre à la recommandation formulée à la suite de l’enquête A11H0002.

À partir d’un guide des critères d’évaluation (qui inclut les désignations de l’état des recommandations), le Bureau évalue les réponses et leur efficacité globale. Chaque réponse est évaluée comme suit : attention entièrement satisfaisante, intention satisfaisante, attention en partie satisfaisante ou attention non satisfaisante. Les progrès effectués en vue de répondre aux recommandations du Bureau sont évalués sur une base récurrente.