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Communiqué

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Un accident mortel survenu en 2019 met en évidence le risque de voler de nuit avec des repères visuels à la surface inadéquats

Richmond Hill (Ontario), le 4 mars 2021 — L’enquête du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) (A19O0178) sur un accident mortel survenu en novembre 2019 et mettant en cause un avion Piper PA-32-260 à Kingston (Ontario) met en évidence certains des risques associés au vol de nuit effectué selon les règles de vol à vue (VFR), particulièrement lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises et lorsque les zones survolées sont peu éclairées.

Le 27 novembre 2019, un avion Piper PA-32-260 sous immatriculation privée effectuait un vol entre l’aéroport municipal Toronto-Buttonville (Ontario) et l’aéroport de Québec-Neuville (Québec), avec un pilote et six passagers à bord. Bien que l’avion ait décollé pendant le jour, la majeure partie du vol devait se dérouler dans l’obscurité. À mesure que les conditions météorologiques se détérioraient et que l’avion approchait de l’aéroport de Kingston (Ontario), le pilote a communiqué avec la station d’information de vol de Kingston et a déclaré son intention d’atterrir à cet endroit. Peu de temps après, l’avion a heurté le relief à environ 3,5 milles marins au nord de l’aéroport de Kingston. Les sept occupants ont été mortellement blessés et l’avion a été détruit.

L’enquête a révélé que le pilote a quitté l’aéroport municipal de Toronto-Buttonville lorsque les conditions météorologiques du vol prévu étaient inférieures aux limites requises pour un vol VFR de nuit. Compte tenu de l’expérience de vol limitée du pilote, il est probable qu’il n’ait pas reconnu les dangers associés à un vol VFR de nuit dans des conditions météorologiques défavorables. À l’approche de l’aéroport de Kingston, le pilote a probablement perdu ses repères visuels à la surface, a subi une désorientation spatiale et a perdu la maîtrise de l’avion.

Le vol devait survoler certaines régions où l’éclairage artificiel était limité, ce qui laissait au pilote peu ou pas de repères visuels à la surface pendant une partie du vol. L’éclairage artificiel constitue l’éclairage concentré autour de certaines zones, comme les villes et les villages. Bien que le Règlement de l’aviation canadien (RAC) exige que les pilotes utilisent constamment des repères visuels à la surface au cours de vols VFR de nuit, il ne définit pas clairement le terme « repères visuels à la surface ».

Depuis 2013, le BST a enquêté sur cinq autres accidents mortels mettant en cause un aéronef privé effectuant un vol VFR de nuit, soulignant chaque fois le manque de clarté dans la réglementation en ce qui a trait aux repères visuels. En 2016, le Bureau a émis une recommandation (A16-08) à l’intention de Transports Canada pour que le ministère définisse clairement les repères visuels requis pour réduire les risques liés aux vols VFR de nuit. Si le RAC ne définit pas clairement ce que sont les « repères visuels à la surface », des vols de nuit pourraient être effectués avec des repères visuels inadéquats, ce qui augmente les risques associés aux vols VFR de nuit, notamment les impacts sans perte de contrôle et les accidents avec perte de maîtrise.

Voir la page de l’enquête pour plus d’information.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

Pour de plus amples renseignements :
Bureau de la sécurité des transports du Canada
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