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Communiqué

Des ruptures de rail et des défauts de rail non détectés ont entraîné le déraillement, puis l'incendie, d'un train du CN à Gainford (Alberta) en octobre 2013

Edmonton (Alberta), le 24 février 2015 — Dans son rapport d'enquête (R13E0142) publié aujourd'hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) conclut que de nombreuses ruptures de rail ont entraîné le déraillement, puis l'incendie, d'un train du Canadien National (CN) à Gainford (Alberta) en octobre 2013.

Le 19 octobre 2013, un train de marchandises du CN faisait route d'Edmonton (Alberta) à Vancouver (Colombie-Britannique) lorsque 13 wagons ont déraillé, notamment 4 wagons-citernes DOT 111 de pétrole brut et 9 wagons-citernes DOT 112 transportant du gaz de pétrole liquéfié (GPL), sur la voie d'évitement de Gainford (Alberta). Deux des wagons-citernes de GPL ont subi des brèches pendant le déraillement et se sont enflammés et un troisième wagon-citerne de GPL a pris feu quand du produit s'est échappé par sa soupape de sécurité. Le déraillement a détruit environ 600 pieds de voie et une maison située directement au nord du point de déraillement a été endommagée par le feu. On a dû évacuer un total de 106 maisons dans le voisinage du déraillement. Il n'y a pas eu de blessés.

L'enquête a démontré que le train a déraillé lorsqu'un ou plusieurs bris se sont produits dans le rail haut au moment où le train négociait la courbe de la voie d'évitement de Gainford. On a noté la présence de nombreux défauts sur toute la longueur du rail haut dans la courbe. Une auscultation du rail effectuée dans cette zone 2 mois plus tôt n'avait pas repéré ces défauts. En mars 2013, le rail bas dans la courbe avait été remplacé par un nouveau rail qui réduisait le dévers de la courbe. Dans cette situation, le rail haut était soumis à des contraintes supplémentaires, ce qui augmentait le risque de formation de défauts et de défaillance du rail.

Le dessous d'un des wagons-citernes DOT 112 qui transportait du GPL a été percé par l'attelage d'un autre wagon. Son chargement s'est déversé et a explosé. Grâce à des protections additionnelles, les extrémités des wagons-citernes DOT 112 résistent mieux aux chocs. De plus, des attelages à double plateau sont utilisés pour garantir que les wagons-citernes déraillés demeurent attelés. Toutefois, les wagons-citernes qui se séparent au cours d'un déraillement ou qui s'immobilisent en portefeuille sur la voie sont vulnérables aux collisions avec les wagons qui suivent. Aucun des wagons-citernes DOT 111, qui ont été construits selon la norme CPC-1232, n'a déversé de pétrole brut puisque les wagons ont basculé sur le côté, dans le même axe, et n'ont pas subi d'impacts secondaires.

À la suite de l'événement, le CN a effectué des tournées à pied et de nouveaux essais de détection de défauts de rail sur toutes les voies d'évitement où la vitesse maximale est de 25 mi/h. Sur les voies d'évitement en attente de nouveaux essais, la vitesse a été réduite à 15 mi/h. On a aussi prévu un programme de meulage des rails pour retirer les défauts de surface sur les rails de ces voies d'évitement.


Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements de transport aérien, ferroviaire, maritime et pipelinier. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.

Pour de plus amples renseignements :
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